Souvent lors de mes déplacements sur le motif je pense à mes illustres prédécesseurs qui parcourant la campagne avec tout leur barda sur les épaules. Ils devaient être de bonne constitution pour la plus part, les côtes, les chemins escarpés, les rivières à traverser. Moi avec mon petit camion, je me dis que j’ai bien de la chance car je passe plus de temps à peindre qu’à marcher.
L’ inconvenniant c’est que souvent on ne prend pas le temps de regarder plus profondément les paysages car persuadé que plus loin c’est plus beau, plus interressant , plus magique et je ne sait quoi… encore.
Leur pinceaux devaient souvent synthétiser sur le toile de lin des bouts de paysage entraperçus des jours auparavant. La mémoire jouait surement un rôle très important. Car je reconnais tout de même avoir eût cette frustration en revenant sur le motif de ne pas retrouver le joli rose vu la veille et ne pouvant m’empêcher de le poser quelque part sur sur ma nouvelle toile. Car elle est restée dans ma mémoire mais aussi sur ma palette.
Je me souvient de ce tableau « LA CROIX DU MANCRE » où au cours de l’exécution de celui-ci un orage vînt complètement modifier la couleur du champ labourré. Du calcaire immaculé qu’il était, rose pastel est apparût .
Ce brusque changement m’a tellement impressionné que je ne pu m’empêcher le lendemain de le reprendre pour le tableau » Le chemin menant à la falaise ».
En haut à droite la terre était blanche calcaire, mais le rose de la veille était toujours là présent dans mon esprit. J’avais trouvé que les accords des verts et du rose étaient très harmonieux.
Comme quoi on a beau peindre sur le motif, on transgresse toujours un peu, dès fois beaucoup la réalité. En fait il n’y a pas de règles pré-établie lorsqu’on peint. L’artiste peintre doit se laisser guider par ses émotions, et c’est en se laissant transporter par ses émotions que l’artiste personnalise son oeuvre et lui donne son identité propre.
Je n’ai que trop rarement repris mes tableaux, et je pense maintenant que je fasse ce travail de mémoire en les reprenant cet hiver.
Je l’avais déjà fait mais je crois qu’il faut aujourd’hui que je fasse un travail d’introspection sur mon travail sur le motif. Celà m’ouvrira sûrement de nouveaux horizons.
Beaucoup on apprit en copiant les autres, et c’est bien. Je crois que l’on peut aussi beaucoup apprendre en se copiant.
En fait je suis persuadé qu’il y a énormément de choses que j’ai peinte et que je n’ai pas vues, c’est mon intuition qui me les à fait mettre sur la toile et qu’il serait bon que je recherche ce qui au fond de moi s’exprime par dessus ma volonté.
Je suis toujours à la limite de l’abstraction , et celle-ci à sûrement un message caché que je dois trouvé. Car j’entend beaucoup dire autour de moi que mes tableaux parle de ma vie. J’aimera isavoir si dans le sens caché de ceux-ci je ne raconte pas trop de « conneries » .